Un bon confort acoustique ne signifie pas silence total, presque aussi insupportable qu’un environnement bruyant. L’isolation acoustique a donc pour but de réduire la propagation des sons, aériens et solidiens, en interrompant leur cheminement à travers les murs et les planchers. Elle repose sur trois grands principes de base : la loi de masse, la loi masse-ressort-masse, et la désolidarisation.
Le premier d’entre eux est la loi de masse et repose sur le fait qu’un matériau isole d’autant mieux du bruit que sa masse est importante. En clair, à épaisseur égale, un matériau « lourd » isole mieux qu’un matériau léger, à condition qu’il soit homogène et étanche. Le deuxième principe à mettre en application est celui de la loi de masse-ressort-masse et consiste à interrompre la propagation des sons en créant une rupture sur leur chemin. Les parois ainsi conçues sont doubles car constituées de deux composants dits « de masse » séparés par un matériau isolant.
Enfin le troisième principe d’isolation acoustique repose sur la désolidarisation. Nous avons vu que les bruits d’impact se transmettent à travers la matière. La désolidarisation consiste donc à stopper ce cheminement en créant des ruptures entre les différentes surfaces (les sols en particulier) et la structure porteuse du bâtiment. C’est la chape flottante qui illustre le mieux ce principe, désolidarisée des murs et du sol existant grâce à la pose d’un isolant remonté en périphérie. La dalle n’a ainsi plus aucun contact direct avec la structure.
On peut améliorer le confort acoustique d’une pièce sans se lancer dans les grands travaux, pas toujours réalisables, en particulier lorsqu’on n’est pas propriétaire des lieux. Le sol peut être isolé avec un revêtement de sol souple, celui-ci indiquant l’affaiblissement acoustique obtenu avec la pose du matériau.
A noter qu’une sous couche s’installe aussi sous un carrelage ou sous un plancher (flottant ou collé). Quand ce sont les voisins du dessus les plus dérangeants, et que l’isolation par le dessus n’est pas envisageable, on peut améliorer le confort acoustique de la pièce en créant un plafond suspendu composé de plaques de plâtre vissées sur une ossature et sur lesquelles est installé un isolant.
Attention, pour être vraiment efficace, il est indispensable d’isoler également les murs par lesquels les bruits d’impact peuvent se propager.
Une autre solution consiste à fixer le faux plafond sur les murs après les avoir isolés. Il n’y a alors plus aucun contact avec le plancher du dessus.
Pour de nombreuses raisons, la couverture doit être ventilée en sous-face. L'isolation thermique des murs, cloisons et ouvertures réduit notablement les bruits venant de l'extérieur. Si vous choisissez des fenêtres à double vitrage ou à vitrage spécifique "isolation bruit", ce sera suffisant.
En tous les cas, pour l'isolation intérieure ou extérieure, il ne faut pas boucher les orifices d'aération que vous aurez pris la précaution de ménager dans certaines pièces. Le froid n'excuse rien et surtout pas les asphyxies dues aux émanations de gaz délétères, survenant tous les ans dans des logements non aérés.